notes ◊ av. 2019
mon souffle ouvre tes contours
mon travail questionnait les gens et ils se demandaient ce que j’avais bien pu vivre auparavant, mais ce n’était pas cela c’était ce qui ne m’était pas encore arrivé, ce que j’allais traverser ensuite.
je suis devenue comme ces gens que je suivais du regard
des passeurs d’âme
j’écris une histoire où mon sexe était en train de se changer en un sexe universel.
ce que j’ai vécu ces dernières années, ma vie et mon vécu aujourd’hui, je l’avais représenté en densité très tôt auparavant, ma vie a pris une forme que je reconnais par ce souvenir uniquement.
Scène live, espace public. Mon corps est mon intermédiaire. Il parle. Je peux donner à percevoir ma pensée vive qui le traverse, il est aussi lui-même, autonome dans sa temporalité et véhicule son intelligence physique, sa détermination. Il est véloce et subversif, il est ma matière vive et touchante entre les autres et moi et l’expérience que j’ai de par mon corps vécu sur l’ensemble de mes histoires continue ma transformation psychique/physique.
sarah cassenti <lov_sh@yahoo.fr>À :lov_sh@yahoo.fr4 déc. à 14:37
Flesh en anglais, plus violant que chair qui sonne tendre en français.
Je lis Insercarnant le sujet pour désincarnant le sujet.
Prothèse : le bras oiseau relié au battement du cœur pour faire partie du corps.
Japancorps : tentative de représentation du corps physique / corps pensée d’une jeune japonaise au passage de l’an 2000.
BLB : corps sensible, par dessus la peau, redessine le contour du corps émotif et tourmenté pour élargir le contour du corps contenant ou l’aide à ressentir son dessin pour contenir les émotions qui nous échapperaient autrement beaucoup trop vastement à l’aide de la Kinect. Profil au rayon contour.
LOUVERTURE : les émotions, les sortir du corps, les céramiques. chacune d’elle s’incarne en une céramique.
Visons . Le corps hybride, prothèses lourdes qui transforment le déplacement, représentation éventuelle d’un changement corporel dû à la forme de l’être intérieur qui déborde le corps, qui m’envahit, j’en élabore un nouveau qui, lui, correspond. Corps de Maya enserré dans le rideau noir : Le corps est une masse pleine. Sans peau, juste sa densité vive. Un trounoir qui s’extrude.
Reliefs/moto corps vrombissement
Pousser l’expérience physique du corps, suspension soulèvement sur les motos, mon corps ajoute la moto à lui-même.
même chose pour caretta mon Eros, suspension au bastingage du Batofar. Même chose pour BLB suspension au plafond du Batofar.
Louve à Fresnes, LOUVERTURE, coque sur mon sexe que je soulève à l’aide d’un fil de nylon accroché à mes talons. Matérialiser le corps et en expansion phychique / émotionnel et subjectif
je renverse vers l’extérieur ce qui se déroule à l’intérieur.
Biocorporéité
le corps identifié et le corps situé p79 image du corps et schéma du corps
Le générateur : le terrain fait partie du corps du joueur moins comme une extension que comme le milieu actant son schéma corporel. P81
Pas seulement :
Je représente les émotions/sensibilité affective qui circulent sur et dans mon corps par des extensions aux formes organiques. / prennent forme en tant que objets à haute densité. Je parle de ce qui se perçoit par une grande attention et perception de soi/de moi. Ce que je perçois par une grande attention sur moi. Je redessine mon contour à l’image que j’en ai psychiquement. Je représente ma charge. Je représente aussi par des objets physiques les espaces où cela ce situent dans mon corps mes propres sensations et les formes de mon émotivité celles que je peux ressentir comme une douleur interne. Les Tourments.
Mes dessins cartographient l’être interne. je retourne les contours. Ceux de l’intérieur deviennent ceux de l’extérieur.
*sc
par ce que dans l’AR le nu est sous tous les vêtements, tient tous les objets, forme toutes les courbes et retrace tous les angles, traversant toutes les époques et les émotions. Par ce que les corps se rejoignent sous les touches de la peinture. Suavité et lumière glissante. Regards étranges, l’insoumission. Le corps d’une vie. Les corps qui se sont assortis et se recomposent l’un et l’autre dans leurs mouvements. Le corps qui se reprend ou qui se laisse envahir par le regard de l’autre.
Pour moi, la femme allongée, l’homme le mouvement, l’enfant la danse, l’agilité. Le corps comme premier lieu de l’action et du frémissement. En couleur en modelage en vibrations sismiques. Scène à plusieurs, scène ombragée. Enfant dans les bras de sa mère.
je suis partie sans laisser d’adresse
Je reviens d’un champs de bataille, d’une guerre toute entière. J’ai quitté le front, je ne reviendrai JAMAIS. J’étais la Ré-Zi-Stan-Ce sur des années, le soldat, la charpie. C’était mon corps, mon déplacement psychique, ma chair en morceau à l’intérieur, ma façon d’agir pour être en état de siège, tenir l’état permanent du renversement à l’intérieur de moi, pour les soutenir, je le pensais, parce que je les croyais avec l’amour d’une enfant, parce que c’était ma vie aussi, le même canal qu’eux au début. J’ai tenu le plus longtemps possible, 44 ans. Maintenant c’est FINI. J’ai compris ouvertement à quoi je servais. La matière extensible à vérifier leur vie et valider l’apitoiement d’une généalogie. / Et c’est tombé, ce n’étais plus nécessaire pour moi et, quand ça n’a plus collé, ils se sont acharnés, je n’étais déjà plus là, je les ai regardés s’énerver, s’agiter. J’ai crié différemment, aussi, sur l’un et l’autre. je les ai écoutés dire ce qu’ils pensaient, là, en roue libre, leurs affirmations de ce que j’étais, de qui j’étais. des affirmations Tellement étranges et eux si convaincus qu’elles sonnaient à mes oreilles comme une question : mais ne serais-tu pas plus tôt libre de nous et ne l’aurais-tu pas toujours été quelque part ? Ils m’en voulaient de l’avoir toujours été parallèlement et d’avoir validé en même temps leur version erronée celle qui saccageait leur vie, ils m’en voulaient de m’en sortir alors que eux avaient tout bâti avec mais moi non, j’ai su m’occuper ailleurs, c’était vital. Ils se sont rendus compte que je n’étais plus la même pour eux. Alors leur tristesse de s’être complètement trompés sur eux-même est sortie à chaudes larmes. enfin pas encore…
je deviens un grand drap qui se déplie avec toutes ces petites notes qui s’inscrivent à l’infini dedans, ce serait comme ma peau, de ce qu’il est, de ses détails que je me mets à retenir tout ensemble. c’est une hyper-attention état dans lequel je ne veux pas aller mais comme une bonne petite fille qui a peur, j’absorbe, les yeux grand ouvert, sans voix, c’est trop cela m’envahit, c’est trop c’est trop grand et moi je diminue à l’intérieur.
j’ai besoin de faire une synthèse de ce que je suis, d’en tirer le fil avec la forme au bout et me voici en train de m’étendre à nouveau d’être molle de redevenir poreuse peureuse de ne plus savoir où je suis. Le phénomène existe mais il ne tombe pas au bon moment. je ne peux plus entrer chez moi.
je deviens une sorte d’absence pour moi-même, un linge blanc, je dois retrouver le fil.
ça prend une vie pour ne pas tomber.
je pense que le langage de la performance fait partie d’une autre époque et que nous sommes aujourd’hui sur une nouvelle forme pas encore décrite ni nommée et l’intention artistique persiste.
je ne fais pas d’autre voyage que celui de ma vie
dans cette mobilité à faire des liens avec ce qui s’est déjà écrit, ce qui nous entoure, ce qui est à venir, avec ce que nous sommes à cet instant, ce que nous étions, ce que nous serons. Passé présent avenir à venir ** *
c’est de cet endroit solitaire d’où démarre l’aventure pour rejoindre l’autre ** *
Parce qu’il voudrait se dépasser lui-même, parce qu’il doute, parce qu’il se méfie, parce qu’il n’est pas content, parce que rien ne lui suffit.
nouvelles visions . se les attacher au corps
Commencer le plan de l’expo.
C’est possible de dire qlqc avec Maya, forme où elle se prête au jeu * ) c’est une forme possible, le premier dimanche
Pomme d’Adam, je me mets les épaulettes la pom d’A une veste je rase mes cheveux ou les plaque court, cela m’amuse de le faire, les poils sur les jambes, je glisse un sexe tendre d’homme dans ma culotte, je l’ai cousu p-e ? Avec un bas de soie. Et puis un slip blanc d’hom. Les hommes se transforment facilement en femme, alors pourquoi pas les femmes en homme, et puis avec Maya. Ou la sexualité est présente par ce double corps, la femme ne cherche pas à lui ressembler mais elle s’amuse avec ses attributs, elle en devient très sensuelle pour elle même et s’étonne que cela lui appartienne aussi, qu’elle est également ce mélange assez prononcé dans son quotidien et là elle est heureuse que cela se voit se confirmer par l’essai de ces attributs sexués aux yeux de tous. Une évidence car cela colle naturellement, alors que autrement il faut toujours faire des tours de force.
Scène avec la moto, moi en appui sur la moto, voler le caisson blanc à l’atelier, et puis les bikers qui retiennent la machine pour que nous ne basculions pas. Moi habillée comment ? Corps Poudrée blanc en tout cas à partir des pieds jusqu’au cuisse, chaussures talons noires, deux ceintures en v à partir de la fente de mon sexe. Culotte. J’ai besoin de repère de sensations prévoir pour j/juillet. Le 24 le permettra. Et puis porter en soulevant certaines parties de mon corps pour les réanimer, une poupée blanche, les parties blanchies. Les dessiner de rouge. Une ligne. L’éclat dans les yeux pour le G. Si, j’avais besoin des autres, de les faire participer pour faire ressortir ce que je cherche à faire apparaître.
Temps fort de SC Reliefs
Nous réchauffons l’air par la douceur de no(s)tre corps .
Mon geste sera celui de maintenir une certaine présence dans l’espace du Générateur, le temps de mon passage.
Comme une équation. Les lignes que je trace s’entrecroisent et je les relance l’une, l’autre.
– ma présence et mes gestes le samedi 30 juin et le dimanche 1er Juillet (retransmis les jours suivants en vidéo)
– le passage des personnes que je vais inviter à traverser ce temps et de cet espace en expansion, le 7, le 8 juillet
– les ateliers Nönude, le 4 et le 6 avec de jeunes danseurs et des plus avertis pour le processus live et l’entre-deux, que je mènerai à mi-mot
– la présence en soi de mes objets aux sol et mes dessins d’hommes et de femmes filant sur les murs
Parfois, je fais des dessins et des formes que je ne veux pas expliquer ni à moi ni aux autres,
ils témoignent davantage pour moi d’un état dans lequel je suis lorsque je les réalise et le temps passé à les faire arriver.
Ce n’est pas évident à supporter non plus de sortir des trucs pareil, qui ne sont pas moi, ils ne m’adoucissent pas la vie lorsque j’essaie d’y penser.
Je travaille de façon à ce que mes objets ne s’alignent pas, à part à cette forme d’action, avec ce que l’on attend de moi, de nous,
ils sont provocants pour ça, ils se renouvellent toujours, ils ne s’arrêtent pas là où ils sont, vous pouvez simplement, p-e, vous approcher, ils vous apprivoisent doucement.
Comme si, aujourd’hui il fallait ne pas parler des émotions fortes qui nous traversent, l’intensité de ce qui nous habitent.
La seule chose que je cherche p-e à faire est de continuer à faire circuler les émotions, de les mettre en mouvement et si ça peut-être là, en direct avec vous,
ça me plait et ça leur donne un écho.
Poils / à travers poils / ma main dans ta crinière.
J’ai trouvé le texte du renard du Petit Prince à la fin du livre sur Coyotte de Joseph Beuys, NY, mai 1974,
Sarah Cassenti, 18 mai 1974 – …
*
Reliefs
J’installe un voyage entre ce lieu et ce lieu : j’invite ce mont intérieur, que j’aime appeler TahaT, à prendre place au Générateur.
J’invite ce vent, que je nomme Foehn, celui qui souffle sur mon corps et qui entoure les nombreuses émotions qui y tournoient en interne, qui font battre ma peau.
La poudre fine, le sable dans les yeux et le voyage entre les draps.
J’entrecroise, j’enlace mes jambes autour de ce monde en vigueur.
Intermodale, je modèle et je vais utiliser plusieurs modes de transports autour de ce déplacement.
La Fantasia est prête à bondir pour le plaisir, mon regard se lance à travers la fumée de poussière soulevée par les tirs et les sabots.
La rose des sables s’inscrit au vent, pivote aussi et créent de nouveaux secrets que je vous parlerai à l’oreille.
Reliefs
dans Reliefs il y a relier, les zones en hauteur avec les zones en creux et le lien entre les deux en douceur, je suis ce mouvement de pensée là.
maintenant dans les espaces en vide j’arrive à y mettre quelque chose qui les soutient, dans mes sculptures où je crée par soulèvements et bien maintenant, j’arrive à y placer une forme qui soutient le regard et que le regard peut soutenir.
Reliefs
J’enlace mes jambes autour de ce monde en vigueur.
J’installe un voyage entre ce lieu et ce lieu : j’invite ce mont intérieur, que j’aime appeler TahaT, à prendre place au Générateur. J’invite ce vent, que je surnomme amicalement Foehn, celui qui souffle sur mon corps et qui apaise les nombreuses émotions qui y tournoient et qui agitent ma peau. La poudre fine, le sable dans les yeux et le voyage entre les draps. J’entrecroise, j’enlace mes jambes autour de ce monde en vigueur. Intermodale, je modèle et je vais utiliser plusieurs modes de transports autour de ce déplacement. La Fantasia est prête à bondir pour le plaisir, mon regard se lance et traverse la fumée de poussière soulevée par les sabots. La rose des sables s’inscrit au vent, pivote aussi et créent de nouveaux secrets que je vous parlerai à l’oreille.
Céramique colorée, 2018
Empreinte interne du corps, les endroits par lesquels passe et vit mon ressenti.
Ce qui m’importe c’est de passer ce temps qui s’inscrit dans la terre lorsque je la modèle.
je sculpte l’endroit où les idée se forment, l’endroit où les formes se créent, où le ressenti circule, s’installe et vit. je marque cette forme là dans la terre.
je sculpte ce que je ressens, mes émotions, à l’intérieur de moi physiquement, je sculpte ce corps là. C’est sa matière, ce sont ses formes.
les émotions, on ne peut pas les voir mais on peut voir leur emplacement, leur sillon, leur circulation, je montre leur espace, elles tiennent là.
Symétrie. Mes céramiques, des deux mains, réparation de l’Autre zone intime uniquement possible parce qu’il y a une séparation entre les deux.
Répétition du même /
impossible /
symétrie
mais pas double. Réparation de sa partie double, en miroir, sa représentation.

chambre d’hôte chambre d’être. Pourchasse chambre attraper chasse modèle dessin jeux à plusieurs. Photos laissées ici, ( Bacon – son amant retrouvé mort dans la chambre d’à côté). Traces, redessinent le passage, des allées et venues, tournent avec l’invisible et l’intangible, rend saisissable ce qui aurait pu avoir lieu, ce que l’on a pas vu. Avec les chambres reconstituer une histoire qui n’existe pas mais dont les liens entre les éléments choient, un cadrage dans un espace, séquences vivantes, chambres de vue. Chambres perturbées.
J’ai remarqué/constater que lorsque je dessinais cela procurait un effet sur le corps et l’être de la personne qui est dessiné et sur moi-même. Que l’expérience du dessin ne se jouait pas seulement sur le papier mais principalement à l’intérieur de nous physiquement et psychiquement à ce moment-là, que la personne se voyant, se sentant dessiner, se dessinait à elle-même, que ses contours apparaissaient à nouveau, pour nous, la vitalité que nous donnons à la personne sur le dessin, était d’abord la nôtre renaissante, organisant le tracé du corps en passant par notre corps et par notre énergie. Une circulation entre la perception que nous faisons du corps de l’autre en passant par le nôtres et comment, en cherchant à représenter le corps de l’autre, nous circulons à l’intérieur de nous-mêmes. Pour que cette joie et cette force se réunissent en un trait, plusieurs traits, des couleurs, des couleurs, des glissements avec pour appui la présence de l’autre.
corps de petite fille arrachée à sa noblesse
ne retire pas ta langue
le visage a bougé le corps se meut ** *
Je lècherai votre visage jusqu’à vous faire reprendre pied .
Je ferai retrouver à chacun son visage par la douceur de ma langue .
percevoir mes objets (céramique) c’est habituer son regard à la pénombre
mes sculpture sont comme des costumes elles sont prêtes à être portées.
La plume en fer coupe, sépare mais ne déchire pas le grain,
elle crée la carnation, hérisse le poil, lisse la fourrure.
Le corps en présence et sa joie d’être désirant et distingué.
ligne de résonance (tend une Ligne de portée sur laquelle des perceptions sensuelles vont venir s’accrocher).
mental métal, te touche au corps.
et t’astique radical.
Notes. Les personnes ayant traversé un état de guerre, de grands chocs émotionnels à répétition, cela ouvre leur propre puissance de feu, leur vitalité à vif jaillit, la vie pulse – les liens se créent comme des branches ou des racines avec la vitesse du printemps, cela crée l’allure et la majesté de l’envol, la netteté du cri transformé.
Fév. 18 2015 (notes, auteur, je ne sais pas p-e YH ?)
la suite : https://leffetdefoehn.tumblr.com