« J’ai grandi dans une famille de cinéastes. Je suivais donc mes parents sur les tournages, ils étaient très occupés et moi libre de mes déplacements. Je pouvais aller d’un endroit à l’autre : regarder les chevaux arriver, les armures briller… J’écoutais le « silence, on tourne » que mon père prononçait et qui signait la puissance de ma liberté. Je passais dans les loges alors que tout se jouait dehors, je sortais ensuite, grimpais sur les ruines du décor, munie de ces différents paysages sensibles en expansion simultanée en moi. C’est ce Kinema de mon enfance que je porte en moi, ce mouvement, ces espaces sensibles en expansion, que je continue à fabriquer aujourd’hui, quand on m’y invite. » sc
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I grew up in family of filmmakers. I therefore followed my parents on shootings, they were very busy and I was free to move… I could go from a place to another : looking at the horses coming, the armors shining… I listened to the « Quiet, we’re shooting » my father pronounced, signing the strength of my freedom. I dropped in the backstage whereas everything was running outside. I then poped out, climbing the ruins of the setting with those different sensitive landscapes simultaneously in expansion inside me. It is this Kinema of my childhood that I carry, this motion, those sensitive spaces in expansion and the move of the bodies passing though that I keep producing today when I’m invited to. The gesture and the ceramic site « the mark of the emotions in the body », my mother as repeatedly told to my tender infant ears stories about her insite land, my imaginary travelled with that. I’m raising this landscape within my ceramics. In the places where I’m invited to perform, I mark the spaces with those signs. So the spaces become a bodyland in which the visitor and my conspirators can commit there own body and the move of their proper thought. sc
Grand terrain de jeux de joie ! . Nos corps vivants et parlant .
extraits
Nu(s)dansant . Corps étoile Sarah Cassenti et dessin de Claudio Pelati . Regard de Croisine Aramburu
Expérimentation photo sensible avec Diamantino Quintas, 2024 Corps étoile Sarah Cassenti et Céline Paul .
Nönude is Joan Carnem, ta main fend le ciel, Enseigne des Oudin, 2024
Entre 2020 et 2022
• Le Nönude Libre, expérience LIVE de dessin-vivant, crée depuis 2012 par Sarah Cassenti et mené avec ses Complices. Nous ouvrons au cours de la pandémie cet espace sur le world wide web • Corps-étoiles, Corps-mouvants en simultané : quatre scènes vivantes se déroulent sur le mix sonore et l’écriture video continus. Les participants dessinent, fêtent, dansent et nous déployons cet espace-temps ensemble. L’exaltation monte, la beauté et la grâce éclatent.
Capt and drawing by Claudio Pelati • Corps*étoile Sarah Cassenti
* Merveilleuse capture et dessin de Claudio Pelati • Corps étoile Sarah Cassenti *
Sitation d’un extrait de Catherine Bonningue
Ce que je tiens entre les mains est un livre, et pourtant, à le relire, à le redécouvrir sous cette forme, me venait le dit de Magritte : « Ceci n’est pas un livre. »
Si ce n’est pas un livre, alors qu’est-ce que c’est ? – me suis-je demandé. Ce serait plutôt quelque chose comme un film, l’enregistrement des déplacements d’un mobile. Ce mobile est une pensée qui parcourt un espace, qui ouvre une dimension et qui l’explore, qui trace une piste, non sans s’égarer, non sans rencontrer des impasses, non sans revenir sur ses pas chercher des points de passe. Une pensée qui dessine parfois des panoramas, lesquels s’évanouissent peu après pour laisser place à des détails démesurément grossis, qui sont parfois des mirages, et en direction desquels on chemine jusqu’à les voir se dissiper. Mais il fallait qu’il y ait le mirage et qu’il se dissipe pour trouver l’issue permettant d’aller au-delà.
Je trouve que c’est un bon préambule au Nönude ** *
Corps dansé par Guillaume Marie. Dessin mouvant Sarah Cassenti
Nönude échauffement, Chromaprojection, corps étoile Céline Paul, RELIEFS Cassenti, Le Générateur 2018.
Louve Again • Corps étoile Anna Ten, Loft MS, 2016
Louve Again, corps étoile, Anna Ten, 2016
Nönude Louverture, Maya Arbel, regard photographique Bernard Bousquet, Le Générateur, 2015Nönude Bodyïn, Maya Arbel, Le Générateur
Nönude Bodyïn, Le Générateur
Nönude Louverture, Maya Arbel, Le Générateur
Nönude Mela Doro, Le Générateur, corps étoile Naomi Shka, 2015, Le Générateur
Espace scénique, d’expérimentation corporelle, visuelle et sonore – que nous traversons avec le geste du dessin et les mouvements des corps. • Je mène les Nönude et je mène l’expérience depuis 2012. Chaque édition me permet d’expérimenter, de ressentir, de faire des liens et de dessiner, l’expérience s’adresse aux artistes, aux artistes ayant une pratique performative, aux danseurs, aux dessinateurs, aux thérapeutes, aux photographes, aux personnes concernées par le mouvement de la vie et de leur corps. • L’atelier fait monter notre joie interne, qui nous donne envie, qui donne à chacun les moyens d’intervenir, d’inventer, de participer à l’expansion de ce moment et de nous-même.
CORPS ETOILE • Nönde Bodyïn, le Corps d’Alice, a Hole in the Wall, Le Générateur, 2015. Image Mogly Speix. Le corps d’Alice a pris la taille du le Générateur. Un corps qui s’expand.
Nönude HOMME HOMME, corps étoile Thomas Laroppe et Xavier-Numa Borloz, corps dansant : Myriam Lamotte, Le Telegraphe, Toulon, janvier 2020
Bodyïn, Hélène Defilippi et le Lièvre Giacomo, 2015, Le Générateur
La disposition scénique, les objets, l’histoire que je pose là, les artistes présents, nous déroulons ensemble l’aventure et l’événement. • Au cours de l’atelier, je dessine, je pose, j’interviens et déplace des objets, je fais un signe à celui qui pose – je relève un menton ou une main, j’ajoute une pièce de vêtement, ce qui me vient, je le saisis et le mets en œuvre. Le présent se transforme. • L’imaginaire des participants est porté par les objets qui les entourent, par la beauté des actions des uns et des autres. Prendre le temps de laisser monter un enchaînement de poses, de voir apparaître une scène libre en mouvements sur une durée qui s’élargit. • Le dessinateur représente avec ce qui vient et ce qui lui vient, ce qu’il attrappe, ce qui lui parle, d’un geste vif, coloré, rond, tendu, souple, calme, effréné, laissant bruisser et danser les plume sur le papier.
La durée élargie de l’atelier permet d’en faire partie entièrement et de pouvoir percevoir et saisir les détails, d’y entrer, de devenir corporellement et psychiquement ce moment. • Corporellement, des gestes vifs s’ajustent – au bon endroit – au bon moment, une accélération des liens entre les émotions, l’action, le geste, chaque personne dessine, son intervention entourée par celles en cours. • Les projections live des artistes invités décuplent l’espace et les corps et imprègnent les zones habitées, de couleurs et de formes en mouvement, les éclairent, les cachent, les traversent, les volumes des corps sont pris dans l’image et les silhouettes entrent dans les images.
Le corps se re-dessine intérieurement par l’extérieur et par l’intérieur de part et d’autre.
Atelier de 6h minimum, jeu entre les poses en mouvement et le dessin.
Nönude Louverture, écriture video David Coignard, sculpture Sarah Cassenti, corps étoile Maya Arbel, 2014, Le GénérateurNönude Bodyïn, final, 2015, Le GénérateurNönude Bodyïn, final, 2015, Le GénérateurNönude Louverture, écriture video David Coignard, 2014, Le GénérateurNönude RadugaLeta, Corps étoile Soline de Warren, Œil photographique Hélène Defilippi, 2017, Le Salo, Paris
Nönude Wild Life, Bagnolet. Corps étoile Maya Arbel
Nönude Bodyïn, Le Corps d’Alice, a Hole in the Wall, Le Générateur. Corps étoile Naomi Shka, Maya Arbel, Hélène Defilippi.
Soulèvements – Abstraction noire. Corps étoile Naomi ShkaNönude Holly W. et Joe D., corps étoiles Bino Sauitzvy et Hélène Defilippi, BagnoletNönude, sans nom, la Rose, 2016, Bagnolet
Lors de la première Célébration des Fiertés que nous avons menée collectivement à La Ciotat, Jeudi 12 et vendredi 13 juin 2025, à la nuit tombée, l’atelier A.Polina et Sarah Cassenti ont présenté CORPUS QUEER, installation vidéo dans les vitrines d’A.Polina La Ciotat .
CORPUS QUEER Au cours de sa vie artistique, Sarah Cassenti a filmé et collecté des vidéos de ses complices performeur·ses et d’elle-même lors des événements qu’iels ont organisé, en voici un programme choisi :
Blue SCAP • Double Nönude Bataille la ligne ouverte (6-6-21), Sarah Cassenti
Slide story • Reverse side Porquerolles ★ 2023 Sarah Cassenti, Thomas Laroppe
Biño Sauitzvy • Danser les vieilles peaux ou dança cega ou second hand • Costume Lika Guillemot.
Les idiotes, Traversée de l’exposition Michel Journiac à la MEP, Paris 2017 • Sarah Cassenti, Hélène Defilippi
Mon âme en chair & Atari Poem, les échappées 2022 • Sarah Cassenti, Thomas Laroppe, Jacques Dongnuy
Bodygirl x Systaime, Egon.a (Fantasia vitae), 2021
Confinement, Soline de Warren, Egon.a 2020
Slide story • Reverse side Porquerolles ★ 2023 Sarah Cassenti, Thomas LaroppeConfinement, Soline de Warren, Egon.a 2020Confinement, Soline de Warren, Egon.a 2020Biño Sauitzvy • Danser les vieilles peaux ou dança cega ou second hand • Costume Lika Guillemot.Slide story • Reverse side Porquerolles ★ 2023 Sarah Cassenti, Thomas LaroppeBlue SCAP • Double Nönude Bataille la ligne ouverte (6-6-21), Sarah CassentiLes idiotes, Traversée de l’exposition Michel Journiac à la MEP, Paris 2017 • Sarah Cassenti, Hélène Defilippi • au sol, la revue Celebrity cafe • Slide story • Reverse side Porquerolles ★ 2023 Sarah Cassenti, Thomas LaroppeA.Polina La Ciotat, juin 2025 • Célébration des Fiertés à La Ciotat •
Les petit·es Shamans, avec A.Polina La Ciotat et les enfants libres, Avril 2025 . Participation artistique de Mattéo Vergne, Mu Fang, S.Granger . Remerciement à la Ville de La Ciotat et la Posidonie en confettis, à Sidonie Amorison . Photographies Pierre Vergnes, sc…
Création de S. Granger, masque et chapeau * Petit·es Shamans
• Dimanche 1er juin 2025, de 15h à 22h, Espace d’art X-Skills – Mogly Speix, Bagnolet Nönude Nu(s)dansant . Danse et Dessins Gaga vivants . Nu·es intrépides sur le Dancefloor de la joie
•
Nönude Libre, atelier de dessin-vivant imaginé par Sarah Cassenti. Nouvelle session du Nönude, nous pourrons danser et nous dessiner de manière libérée, dessins GAGA de nos corps sur le dancefloor, tel le mouvement dansé nommé Gaga porté par Ohad Naharin. Nous approfondissons notre expérience du corps sensible et incarné.
Les dessinateurs·trices c’est vous . La danse libre c’est vous aussi . Les corps libres en mouvement les nôtres et les vôtres . Apporter votre matériel de dessin .
Écriture vidéo David Coignard • Source sonore Jean Saint-Clair
Intuitions Sarah Cassenti • Multidimentions ouvertes Mogly Speix •
Corps étoiles : Céline Paul Jérôme Buisson Deed Julius Pascal le Gallois Xavier Numa Borloz Mbuyi Tickson Sarah Cassenti, Vous ** * Dessins projetés de Claudio Pelati • Diaporamas Sarah Cassenti
A l’étage, sur la mezzanine, nous installons un salon, pour se détendre, avec une œuvre artistique de chacun·e exposée autour de nous ** *
Invité·es spéciaux·ales . Performance de Parya Vatankhah . Plasticien Jacques Rousseaux . Expérimentations photo-sensibles Diamantino Quintas . Peintres Nicolas Gaignard . Philippe Nuell . Laser Mogly Speix Remerciements à Mmmmm un bain !
L’industrie a fait une marchandise de l’image du corps et du corps dans sa chair, elle s’en réserve le droit de vendre son image et les êtres contigus. Mes ( nos ) images sont censurées car elles ouvrent au fait que le corps n’est pas une marchandise. Qu’il nous appartient, que c’est un corps parlant. Et ceci empêcherait la vente du corps tout court. jeudi 20 mars 2025 •
Sarah Cassenti, l’art Zoom Texte paru dans la revue “Art Press” à l’initiative de Jacques Donguy, avril 2024. L’art Zoom, ou la naissance d’un nouveau mouvement artistique, un concept que Sarah Cassenti, artiste et d’une famille d’artistes, a créé lors du confinement en 2020, suite à l’épidémie de Covid-19 et à l’annulation de différentes manifestations artistiques, dont Pile ou [frascq], scènes ouvertes à la performance au Générateur, à Gentilly. Comme il y eut l’art vidéo avec l’apparition des premières caméras vidéo portables, il y a, avec les manifestations “Egon.a” de Cassenti, l’art Zoom. Le logiciel Zoom, qui date de 2013, au lieu d’être utilisé pour l’enseignement à distance, pour des conférences entre entreprises ou pour le télétravail, est utilisé ici, par-delà les frontières, par les artistes comme un médium d’écriture et d’invention, un lieu d’expérimentation “live”, soit un nouveau genre artistique initié par Sarah Cassenti. Son but, et là je la cite : « Apporter de la douceur au web, l’imaginer à nouveau comme un espace singulier de pensée poétique et de gestes artistiques. » Et elle évoque des précédents, dont l’artiste Systaime qui se manifeste sur internet depuis les années 1990. Il faut préciser que Sarah Cassenti a déjà tout un parcours artistique derrière elle, d’abord avec les “Nö-actions” (depuis 2002), porté par le groupe des Idiotes, un « duo-du-elle » avec Hélène Defilippi, puis avec les “Nönudes” (depuis 2012), dont le dernier opus a eu lieu le 1er juin 2023 à l’Enseigne des Oudin, à Paris. Son travail, à travers le projet global Corpsétoiles, est mis en forme sur son site internet éponyme (1), soit, pour “Egon.a”, à travers le “live” et le “online live”, « la présence du corps poétique sur la toile ». Les références sont Yves Adrien, Pierre Molinier ou Michel Journiac, avec quelques hommages, notamment à Molinier, au Batofar, où elle est intervenue sur le “dancefloor”. Egon.a Pourquoi “Egon.a” ? Egon est le nom d’un volcan en Indonésie, volcan lointain qui symbolise « ces longues éruptions de notre présence corporelle et performative au cours de la nuit, à répétition et en “live” ». Une pratique due au coronavirus, mais ici détournée. Le « .a » d’“Egon.a” ouvre à la féminité, par-delà les genres, « à la question du corps intérieur qui déborde en douceur ». Le premier “Egon.a” s’est tenu le 2 mai 2020, en plein confinement, sous le titre “( on Air ) Désirs continus”. Les 8 autres “Egon.a” ont eu lieu entre 2020 et 2022 avec comme titres, pour le second, « estival·e Désirs continus », pour le troisième « sacré·e », pour le quatrième « De la neige sur ton visage », pour le cinquième « la Poignée », pour le sixième « Fantasia vitae », pour le septième « Villa des Misteri » et pour le huitième « Deux enfants sous la pluie », avec des artistes français, italiens, allemands, anglais, chinois, américains… Le neuvième se tiendra le 21 avril 2024 de 18h à minuit. La pratique artistique collective de Cassenti fait appel à de nombreuses artistes femmes, dont Maya Arbel, Céline Paul, Soline de Warren, Parya Vatankhah, Karine Wehbé et elle-même. Mais des hommes aussi, bi ou homosexuels, Thomas Laroppe, Pascal le Gallois, Xavier Numa Borloz, Jeffrey Louis-Reed (un musicien). Je cite à nouveau Sarah Cassenti : « La beauté de ce qui se déroule provient directement de l’entente et de la connivence que nous avons entre nous, l’entrée est intime, profonde et singulière… “Egon.a” nous a permis de continuer de construire et de ne rien abandonner pendant cette période aux tournures alarmantes. » L’initiative a été prise sans budget. Pour lepremier “Egon.a” le 2 mai 2020, « 10 artistes se retrouvent entre 8h du soir et 2h du matin, performent des apparitions, des scènes élaborées, des prises de parole, les unes à la suite des autres, séparément et parfois conjointement… “Egon.a” était née, dans le corps, virtuel et vivant, de ce rendez-vous singulier ». “Egon.a”, ce sont 50 artistes et 60 heures de live diffusées à l’international. Et Sarah Cassenti, outre la direction générale de l’événement, intervient à chaque édition par des “live” performatifs de cinq heures, faisant vivre son entité « Bodygirl », c’est-à-dire elle-même, Sarah Cassenti. “Egon.a” est, en soi, un manifeste artistique. Jacques Donguy
Image en chapeau, Pascal le Gallois, et Sarah Cassenti, Egon.a (2020-2024) .
Perchement 2 • Le Chant de l’Arbre s’est transformé en un chant momentané sur les bords du Mississippi. 10 ans plus tard, je reviens sur les pas d’une offrande faite au pied de l’eucalyptus grandiose de Porquerolles, là, juste au-dessus, vers la droite de l’église Sainte-Anne. Je reviens avec de nouvelles offrandes et nos corps perchés, reliés aux branches par des cordes, nous, suspendus en contre jour, la scène, l’offrande, la joie ont lieu au cours du Festival de Jazz à Porquerolles, la première édition sans son créateur, FC, mon père, décédé dans l’année. La lumière traversera nos chevelures, nos sourires traverseront l’air. Les simples affaires de mon père au bout de filins d’or, sa chemise bleue, la pochette de l’un de ses documentaires, celui sur Archie Shepp, un parbat. Au sol, étiré, un voile blanc, son chapeau, nos objets persos, une couronne de fleurs, mon carnet dessiné, les herbes folles, Mattéo déambule en bas. Je me sens faire partie du temps, je me sens des ailes, mon corps qui me fait mal se relâche et m’emporte dans un élan renouvelé, plein. C est là. Je verrai à nouveau le sourire de JaneB sur les images de c, je verrai la lumière qui dessinait nos contours. Je verrai la beauté de la scène. Les enfants pour équilibrer l’arbre, patients, nous accompagnent entre les branches par leur propre plénitude. Remerciements aux humains de Jazz à Porquerolles, aux habitants de l’île, à l’arbre, à JaneB, Gaby Moire, aux enfants libres, à Mattéo Vergnes, à C, à Giuseppe de Vecchi, aux sons de Sébastion P., aux ami·es en présence. Je dessine, du haut de ma branche, par l’intermédiaire d’une poupée en tissu accrochée à un élastique vert, le voile en bas aspire l’encre bleue et noire à chaque rebond de la poupée lorsque je la projette et qu’elle atteint le sol. Le dessus de nos mains est maquillé en bleu. Le deuxième soir, la couleur bleue remonte sur ma jambe.
Son dans les branches de S P . 2024Regard CATRegard CATRegard CAT
Présentation de la revue Celebrity Cafe #06, le samedi 21 septembre 2024 par Jacques Donguy et Sarah Cassenti • Performances de Cassandra Felgueiras et de Jean-François Bory, Fonds de dotation Enseigne des Oudin, Paris • en présence de Thomas Laroppe, Pascal le Gallois, Céline Paul et de la Luv family .
Lors de l’exposition collective Bizzare Biz’art initiée par Lionel Valéri au musée Ciotaden en septembre 2024, je présente la vidéo Naomorphoses comme pendent au bonnet d’âne appartenant à la collection du musée.
Le cartel : “ Naomorphoses, première scène vivante tournée en 2012 à Bagnolet, mon cœur s’est mis à battre fort lorsque, perchée sur une échelle pour filmer la scène, Naomi Shka a commencé à bouger, a commencé à déplacer son corps et à peindre avec ses extensions. Cette scène-vivante que je rêvais de voir vivre dans le présent et bien elle renverse le haut et le bas, étale la trace des passages et les gestes du bel être en mutation (transformation), cielle qui ressent et transmet des messages au travers de lui et par-delà. ” sc, La Ciotat, août 2024, remerciements à MS.
Texte écrit pour une lecture effectuée avec Mattéo Vergnes lors d’un rendez-vous en public au sujet de l’exposition.
• Folie-mère-y-court •
Je suis dans le train AR Marseille Paris express . Je vais sauver le chat de ma mère pour le ramener par ici, elle perd la tête, elle ne peut plus s’en occuper .
Je lis dans le train l’article sur la représentation du fou dans l’art, le singulier . Celui qui dérive, celui qui parle vérité, agitation du sensible, le chapeau dont il s’affuble pour le plaisir pour la joie, le jeu des détours, la question réponse qu’il concentre.
Je repense à moi, petite au coin parce que la maîtresse me demandait ce que je voulais faire plus tard à quoi je répondis que je voulais être une fée.
Toujours un peu plus animal, les oreilles qui poussent, les oreilles qui captent, les oreilles poussent et touchent le sol, la tête se baisse pour ne plus regarder le monde, celui qui pousse à l’écart l’innocent lui qui ressent, vibre et continue d’en parler. Bonnet d’âne Chapeau d’âme libre dont l’imaginaire se déploie à l’abri de se crâne qui se démesure où finalement il fait bon chaud sous la douceur de la pénombre.
Nous nous retrouvons libres à nouveau dans ce village de têtes couronnées. Ce chapeau qui nous libère de devoir être social, il nous distingue – permissions d’ouvrir les champs – permission de s’échapper à la vue de tous – et de permettre aux autres de rester dans le sérieux. nous sommes leurs gardes fous – gardien-gardienne de leur limite – le loup.ve, le chien.ne, les moutons apaisés et bien heureux.
Regard de Mu Fang, La Chapelle des Pénitents bleus, jeudi 20 juin 2024, La Ciotat. “ Comète pour un Solstice « . Performance / bodyart, durée 45min, lors du vernissage de l’exposition Sirènes. Avec Hina et sc.
L’enfance diffuse encore ses souvenirs en nous, je souhaite ajouter à ses souvenirs de nouveaux souvenirs, pour que les enfants emportent en eux un bout de la comète qu’ils ont un jour offert à leur maman. En pensant à la phrase extraite d’un des romans de Yannick Haenel « Mon corps était cette poudre » & à Emmy Hennings : « C’est à ma mère que j’ai offert la première étoile. Je la portais dans mes mains. » tout en suivant l’idée des Catastérismes : La transformation d’êtres vivants ou divins en étoile, mythes et histoires des constellation par Ératosthène.
Disséminée dans l’espace de la Chapelle des Pénitents bleus, durant le temps de l’exposition l’installation se constitue des objets et des accessoires marquant le passage de la comète, en souvenir de la performance.
Regard Mu Fang
Finesses, nid trouvé le matin de la mort de mon père à La Ciotat, couronne, livre de Emmy Hennings, corps poupée enfant, manteau brillant trouvé par Marie B., assiette encre noire, boulettes comètes, table à tiroir d’écolier couverte en mirolège
Editée par Jacques Donguy, Sarah Cassenti et Jean-François Bory, Celebrity Cafe est une revue littéraire au sens artistique du terme, ancrant la création d’aujourd’hui – en poésie, en musique, en danse, dans les arts plastiques et les pratiques intermedia – dans les avant-gardes du début du XXe siècle. 352 pages.