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Scènes Vivantes

Scènes vivantes, scènes mouvantes . Des scènes qui meuvent l’esprit . Des scènes actives pour la pensée, elles créent un précédent . Je suis scénophile .

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Revue Diplômées, CORPS n°288-289, https://www.laroutedelasoie-editions.com/essais/revue-dipl%C3%B4m%C3%A9es/le-corps/

Corps étoile en persistance, Sarah Cassenti

Corps étoile, le projet Corps étoile commence en 2018 alors que je m’installe à la Ciotat pour vivre et trouver l’espace et la juste temporalité pour travailler à mes recherches artistiques et corporelles. 

Je mets en forme le site internet http://www.corpsetoile.net que j’alimente par les images, les vidéos et le propos des scènes-vivantes que je réalise au fur et à mesure, au cours de différentes invitations. Ce projet d’édition sur le net me permet d’analyser, de publier et de donner à percevoir le lien qu’elles portent en elles. 

Le va-et-vient, mon corps est édité sur le net, je charge les vidéos de mes scènes-vivantes réalisées en live au fil du temps, tournées par Alain Wagner ou moi-même, je charge des vidéos de mon corps glitcher par l’artiste génial Systaime, des photographies de Bernard Bousquet lors de mes interventions corporelles au Générateur1 de Gentilly ou ailleurs. J’utilise ces mêmes vidéos/images comme mise en abîme lors de mes apparitions en live ou, on line lorsque nous agissons en simultané avec le collectif d’artistes Egon.a2 — longues éruptions de notre présence corporelle et performative sur le net. Je récupère toutes ces images en mouvement que j’édite à nouveau sur le net. Réalité de la scène vivante / net / entrée de mon corps en chair / net /, etc.

Egon.a : Je cherchais un espace sur le net pour faire vivre mon entité Bodygirl (représenter et faire circuler la présence du corps et de la nudité sur les ondes numérique, autrement que pour le porn et l’avènement du capitalisme). Le Zoom pouvait devenir son espace de vie et de pulsation à part entière, et d’autres fenêtres de survie pourraient également être présentes et s’ouvrir les unes vers les autres avec les histoires originales de chacun·e. Les éléments se sont alignés Egon.a était né·e, j’appelle un volcan lointain en Polynésie, car le flux, le propos, la matière d’Egon.a, sont incarnés et viennent de l’intérieur, qu’il y a une dimension interne à notre propos visionnaire. Que nos visons émanent de la grotte. Et Egon est le prénom d’un peintre du corps à vif. 

Le Zoom est devenu notre espace émergeant et notre médium d’écriture et d’invention, notre lieu d’expérimentations live, régulier et libre depuis le 2 mai 2020. Nous émettons de part le monde en simultané et à répétition sur un temps continu de 4 à 6 heures. Pascal le Gallois (Nantes), Céline Paul (Nîmes), Xavier Numa Borloz (Sèvres), Thomas Laroppe (Paris), Cyneye (Ivry), Maya Arbel (Tel Aviv), Antonio Serna (New York), Deed Julius (Paris), Soline de Warren (Montpellier), Systaime (Valancia), Claudio Pelati (Rome), Parya Vatankhah3, Mbuy Tickson (Paris), moi depuis La Ciotat, nous sommes le cœur, le corps et ses membres, la matière sonore, d’autres encore nous ont rejoint. Nous avons partagé ce temps de pandémie ensemble, nous l’avons remodelé sans relâche, nous avons continué d’inventer notre vie, en commun. Nous avons constitué une mémoire artistique incarnée de ce temps si particulier, réunion de nos visions sensibles et singulières. De notre action naissait en nous de l’inconnu, de la douceur des profondeurs intimes et partagées. Par-là, par cette pratique, j’ai beaucoup appris et découvert de nouveaux liens et de nouveaux ressentis en moi, j’ai suivi d’autres cheminements qui aiguillent aujourd’hui différemment ma pratique performative lorsqu’elle est en public. L’immmersion et le calme, le fait d’avoir le temps de dérouler ma scène, de pouvoir la laisser monter en moi, de pouvoir bouger comme je le souhaite, le «laisser venir», dans mon cadre à moi, entourée par l’énergie et les échanges avec les égonien·nes à l’œuvre en même temps. La joie de l’inattendu, la surprise des explorations et découvertes et le regard bienveillant de chacun·e.

Gina Pane, figure majeure de l’Art corporel, note prises autour de 19834 :

Emergence d’une autre perception.

Le simultané – le fragment.

Le simultané a engendré l’utilisation du multimédia. 

Par Egon.a, les fragments s’élargissent et se relient.  

Témoin de la censure, mon corps mis à nu ne passe pas sur les réseaux sociaux et autres plateformes, mes images, pour certaines en ligne depuis 2010, sont décrochées aujourd’hui systématiquement des murs et autres surfaces de la nébuleuse pas net du world wide web à ce sujet, décrochées sous menace de sanctions par une entité artificielle émanant de l’esprit humain pour restreindre l’élan des possibles sans avoir l’air d’y toucher. Les corps sexués, de la femme, le corps trans, les corps sensibles sont-ils déterminés à devenir des objets lorsqu’ils sont sur le net.

Dois-je avoir un corps pornographique pour exister sur la toile ?

Mon travail touche les bordures de ces nouvelles réalités, par là-même, il en témoigne.

Je ne souhaite pas les provoquer et encore moins les défier, mais je ne souhaite pas pour autant interrompre mes expérimentations, alors je transgresse l’offre directement avec ma proposition.

 Lors de performances en live, en public, se sera un langage numérique de forme générative qui se déroulera directement sur la peau du corps de Thomas Laroppe et sur la mienne, et nous oserons toucher nos corps l’un et l’autre. Le poème de Jacques Donguy5, le lettrage vert et lumineux de l’Atari Poem sera projeté sur nos deux corps nus, réminiscence d’une technologie numérique des année 80 en direct sur notre corps au présent. Ma litanie “ Ma peau lit ta peau ” me revient. La beauté et l’incision des mots voyageurs sur le corps humain en mouvement, le langage, le corps, la peau, le parchemin, je pense à The Pillow Book de Peter Greenaway6. Le langage redevient souple. Les mots ne se figent plus, ils redeviennent espoir et ils sont doux.  

Confinements intérieurs DANSE TON CORPS

Bio-Manifeste, Ultra-live par Sarah Cassenti

*

Mon âme en Chair. Durée 160 min. Sarah Cassenti, Thomas Laroppe.

“ Les images de mon corps sont lentement effacées du doigt zélé le l’IA en place suivant des normes ne correspondant pas à mon langage. Mes œuvres ne peuvent plus se diffuser par ce biais-là, tout comme la censure a pu tomber lors d’invitation inappropriée. Nous passons à l’As, mon corps et mes gestes passent à l’As. Heureusement la revue Celebrity Cafe7 tient tête ! Notre travail (Jean-François Bory, Jacques Donguy, sc) d’édition prolonge notre inscription concrète au corpus ART . POESIE . ACTION. Heureusement, par Les idiotes, Hélène Defilippi & SC, nous éditons dans la revue 591, hors série humaine et brillantes8, notre encyclopédie de nö-gestes 2002-2022. Heureusement des Lieux, trop rares, comme le Générateur tiennent place ! Alors jouons maintenant !

Ces 2 dernières années, en imaginant Egon.a, nous avons porté ensemble, Thomas Laroppe, Parya Vatankhah, Celine Paul, Pascal le Gallois, Xavier Numa Borloz, Maya Arbel, (+), merci à eux, à elles, en autonomie complète, l’émission de notre langage corporelle sur les ondes libres pour un public averti et quelques intimes.

Par là, nous créons notre aventure de Vie et laissons monter la Joie qui nous porte.

Je suis très heureuse d’intervenir au Générateur ce Samedi 12 mars 2022 avec Thomas Laroppe, au côté de Jacques Donguy, en simultané. Je remercie chaleureusement Anne Dreyfus et ses complices.

Mon corps est poétique, ma peau est un langage.

Hier, je découvre dans la revue 591, l’Humidité une rétrospective de Jean-François Bory9, cette image concernant Yayoi Kusama10. Je me sens moins seule.

Mes scènes-vivantes ayant eu cours au Générateur : Visons ., Reliefs Cassenti, Nönude Bodyïn, le corps d’Alice, les idiotes Nö-action SHINE! Hommage à Dan Graham…

Les échappées11

Mon âme en chair, « une scène qui n’en est pas une, où la douceur fait partie de l’écho, de l’écho des deux années passées, recouvrant la durée de la pandémie, au cours desquelles nous avons œuvré, Thomas Laroppe, moi et d’autres complices artistes à Egon.a, au Nönude, ce qui nous permet de prendre le temps et d’être présent tranquillement ce soir-là, avec toute notre charge de joie et de grâce. »

Je propose que nos interventions progressent en simultané avec la performance de Jacques Donguy, voire l’ensemble de la soirée des Echappées programmée ce soir-là. Nous progresserons, peau à nue, jusqu’au bout de la soirée.

Notre corps dissident nu et magnétique en présence, Thomas Laroppe est performeur et comédien, pour nous notre corps est notre langage, « à quoi cela servirait-il d’avoir un corps s’il ne parlait pas ? » sc. Je mets en avant la singularité de certains corps et, certains êtres sont propices à la rencontre.

Deux êtres qui se parlent en connivence, en complicité. Nous osons le contact physique avec la joie et le réconfort qui en émanent, deux corps qui se touchent et se rencontrent. Je conduis cette scène et Thomas m’accompagne. La subversion est là.

Nous rencontrons par moment les projections de Jacques, nous accueillons ses mots novö sur notre chair, nous échangeons ensemble à d’autres moments, nous faisons pivoter la scène, l’air qui nous entoure se charge de douceur. Décembre 2022, sc.

Mon âme en chair, mon langage passe par mon corps, comme il en vient à la pensée de Colette que son langage passe par sa peau. 

L’origine de mes gestes, destinée d’une généalogie de 4 femmes, par la branche maternelle, pour la première née en 1870, avant elle, je n’ai pas encore trouvé d’élément, ces femmes ont vu par leurs yeux clairs passer 3 et 2 guerres et ma mère naîtra 2 ans après la fin de la 2e guerre mondiale, elle découvrira les corps décharnés de la Shoah dans les journaux. Je porte de par mon geste artistique ce qui s’est inscrit au travers de ces corps de femmes sur cette période de l’histoire humaine occidentale. La persévérance de mon père, d’origine juive marocaine, à inscrire son chemin de vie malgré les silences de l’inceste le concernant, dont je ressens l’écho. Ces corps traversés sont ma matière légitime, ma force, mon sujet de pensée et de transformation. 

Corps étoile, je souhaite poursuivre mon expérimentation du corps parlant en ligne, travailler son passage et sa réalité d’un monde à l’autre. Le live et le on line live, la présence du corps poétique sur la toile. Le monde virtuel a bien une réalité psychique et physique pour ses utilisateurs dont je fais partie. C’est un espace virtuel où mes ressentis sont bien réel et pénètre ma ligne de vie. Je circule sur le net et je pense ma création avec le net depuis 1999, j’y ouvre des espaces sensibles. Il y a 24 ans, je menais le projet multimédia franco/japonais www. Japancorps Y2K “la place des souvenirs dans le corps”, ici le corps d’une jeune japonaise au passage de l’an 2000. Par le Nönude qui est une masterclass expérimentale de dessin-vivant que nous avons porté sur la toile, pour dépasser les empêchements survenus au cours de la pandémie et des différents confinements, par Zoom, nous avons mis en scène et en mouvement nos corps d’artistes performeurs nus, en simultané, lors de sessions de dessins prolongées, sessions ouvertes aux artistes dessinateur·trices, musicien·nes, penseur·ses, auteur·es.

Nous opérons un renversement, l’artiste prend la place du modèle12 et il est celui qui mène la séance en créant sa propre pièce performative. Les dessinateur·rices participent de la scène. Ils soutiennent nos gestes par leur attention aux détails, à nos mouvements en les notant au fur et à mesure, ils sont les témoins de notre action. 

Je pense, maintenant, à la réalité incarnée de ma présence sur le net. 

Mon action, apporter de la douceur au web, permettre qu’il redevienne un espace singulier de pensée poétique et de gestes artistiques, je reviens souviens à l’ovni http://www.mouchette.org créé par Martine Neddam13 en 1996 et au travail de l’artiste Systaime14 qui crée sur le net depuis les années 90. Systaime demande aux filles (Camgirl) du net d’écrire son nom d’artiste sur leur peau avec ce qu’elles ont sous la main, il insère un peu d’amour et traverse la toile par un geste qui humanise les personnes, qui les rend à leur peau. Je pense à Pascal le Gallois15 qui par ses interventions via Zoom lors de Egon.a devient avec son corps le medium de nos ressentis et des événements qui traversent notre époque, il transforme avec les expressions de son visage, des masques virtuels, figures grotesques ou visages réalistes choisis qu’il se colle au visage et avec lesquels il joue. Moi, j’y ai insufflée sans relâche des images vives de mon langage corporel (Bodyart16 x World Wide Web17), sur une grande période, d’expressions et d’expérimentations on line. Ma proposition module le ressenti du regardeur, la présence du corps et la représentation du corps en ligne se déplacent. Je propose que le corps soit perçu différemment, que son âme n’en soit pas détachable et que le regardeur n’y perde pas non plus la sienne mais la reconstitue. La douceur, les regardeurs, le paradoxe, la transgression (celle qu’une femme se donne la possibilité de s’exprimer avec son corps sans l’aprobation de la doxa), le public n’est plus le même, il n’est plus restreint aux amateurs d’arts et d’expressions, le cadre s’ouvre et nos mouvements sur le net s’autonomisent, s’inventent à nouveau pour trouver le chemin d’une nouvelle circulation, d’une nouvelle respiration. Par le net, je peux être, sans entrave (en sortant des réseaux sociaux et en m’éloignant de leur surveillance artificielle), l’auteure de mes créations, l’auteure de mes gestes de femme artistes, par le net, je peux rendre accessibles leur découverte et les faire exister, je peux m’exprimer et moduler le flux ambiant par ma proposition.

Corps étoile en persistance prolonge l’aventure de Corps étoile, nous proposons, mes complices et moi, de créer un événement performatif complet, dans un espace dédié aux artistes et aux expérimentations des nouveaux médias comme le metavers, à Bagnolet, en live et en world wide web par Zoom. Nous proposons un événement ouvert sur d’autres espaces à l’international, en comptant un relai à Valencia via Systaime, une émission en live sur le net avec journalistes et interviews. Les artistes résidents interviendront et performeront leur vie, en live pendant 48h, ce sera diffuser par Zoom et projeté dans les autres espaces, nous réceptionnerons et projetterons leur flux réciproquement, l’ensemble sera accessible de chez soi par le net ou dans le metavers pour certain·es. Nous montons un site internet pivot, sur lequel les images sont diffusées et enregistrées dans ce contexte de traversées et de va-et-vient de nos corps d’un espace à l’autre. A l’intérieur de cet événement, je crée ma propre scène dans la continuité de l’histoire inscrite au travers de Corps étoile depuis 2018, j’invite à la rencontre mes complices, d’autres corps étoiles. J’ai besoin pour poursuivre mes avancées de porter des capteurs afin de créer les conditions d’une performance/action sur le net & le metavers x scène en public. Dialogues et échanges entre moi sur le net et moi en live, ma nudité en présence et puis je tourne la rencontre vers mes complices, qu’iels entrent dans la scène, la déploient, la déplace à nouveau, créant une nouvelle cosmogonie18, avec sa propre énergie multiple. Je fomente le va-et-vient entre les deux réalités, dont l’action et l’interaction se distinguent. Celle de la scène du live en public, celle de la scène on line et, en fait, une troisième scène, celle du passage entre les deux espaces. 

 Ce que j’apporte, c’est ma présence singulière et ma connaissance des terrains live mêlées à mon expérience de la réalité dans le virtuel, la réalité que je me donne à vivre, qui traverse mon corps vivant et medium, mon corps parlant, celle qui me transforme.

Sarah Cassenti, 16 février 2023 – 21 janvier 2024, La Ciotat. 

Sarah Cassenti, scénographe du vivant, artiste et performeuse, née en 1974.

http://www.corpsetoile.nethttp://www.nonude.orghttps://vimeo.com/scms

Co-édite la revue Celebrity Cafe avec Jacques Donguy et Jean-François Bory, les presses du réel.

notes

1 Générateur de Gentilly : espace d’art dédié à la performance, mené par Anne Dreyfus. 

Performance Sources recense et met en valeur les artistes de la performance au sein d’un fonds d’archives de plus de 500 œuvres, ayant eu cours au Générateur • https://performancesources.com/

2 Article de Jacques Donguy au sujet de Egon.a mené·e par Sarah Cassenti, Art Zoom. Art Press #520, Avril 2024

3 Parya Vatankhah, artiste d’origine iranienne, réalisa sa performance Iran, in, out, we en live à l’espace d’art X-Skills mené par Mogly Speix et via le Zoom lors de Egon.a (Deux enfants sous la pluie) le Samedi 5 novembre 2022 • https://vimeo.com/786683030

4 Lettre à un(e) inconnu(e) de Gina Pane, extrait d’une de ses notes réunies dans le recueil par Blandine Chavanne et Anne Marchand. 

5 Atari Poem de Jacques Donguy, https://www.lespressesdureel.com/auteur.php?id=401 et Mon Ame en Chair de Sarah Cassenti et Thomas Laroppe, Les Echapées, festival de poésie numérique, le 12 mars 2022 au Générateur.

6 The Pillow Book, film de Peter Greenaway, 1996 • https://fr.wikipedia.org/wiki/The_Pillow_Book 

7 Revue Celebrity Cafe

Editée par Jacques Donguy, Sarah Cassenti et Jean-François Bory, Celebrity Cafe est une revue littéraire au sens artistique du terme, ancrant la création d’aujourd’hui – en poésie, en musique, en danse, dans les arts plastiques et les pratiques intermedia – dans les avant-gardes du début du xxe siècle • https://www.lespressesdureel.com/magazine.php?id=150

8 Revue 591, Hors série Les idiotes – humaines et brillantes, les presses du réel • https://www.lespressesdureel.com/ouvrage.php?id=10173&menu=0

9 Revue 591, l’Humidité une rétrospective de Jean-François Bory, les presses du réel & exposition l’Humidité une rétrospective à l’Enseigne des Oudin, mai 2022 • https://www.lespressesdureel.com/ouvrage.php?id=9742&menu=0

10 Yayoi Kusama, 1969, Musée d’Art Moderne de la ville de NY. Citation de la performance Living nudes takes over the museum. Page 34, Revue 591, l’Humidité une rétrospective de Jean-François Bory.

11 Les Echappées, festival de poésie numérique • https://www.valdemarne.fr/vivre-en-val-de-marne/actualites/les-echappees-2022-le-festival-de-la-poesie-de-la-musique-et-du-numeriquehttps://www.legenerateur.com/spectacle/les-echappees-3/

12 A ce sujet, ce document sur l’artiste Lisa Brice parle d’un certain renversement et la réappropriation de notre corps féminin en peinture. https://vimeo.com/897152932 et la série d’émissions de France Culture, Le nu mis à nu • https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/serie-le-nu-mis-a-nu  

13 Depuis 1996, Martine Neddam crée, sur Internet, des personnages virtuels — comme Mouchette, jeune artiste de moins de 13 ans, David Still ou encore Xiao Qian —, qui mènent leur existence autonome d’artistes, sans jamais qu’elle ne se manifeste comme leur auteur • https://www.neddam.info/

14 Systaime • http://www.systaime.com

15 Pascal le Gallois : https://youtu.be/xcvRfmEcoVU?si=BgFdJ9KKLVGL62Nzhttps://youtu.be/HlaarQkzojA?si=aooHwSMZtVBiMRfT

16 World Wide Web • https://fr.wikipedia.org/wiki/World_Wide_Web

17 Bodyart / Art corporel • https://fr.wikipedia.org/wiki/Art_corporel

18 Pour les oiseaux, John Cage, Entretiens avec Daniel Charles, L’Herne, 2002.

Bouts de textes, parfois

Je porte mon attention vers les personnes qui m’inspirent, dont le singulier me touche, ce que j’ai d’abord nommé présence, les personnes qui sont, selon moi, l’élargissement même du champ du vivant dans le présent, je ressens l’à venir qu’ils ont en eux, je fais monter leur portrait vivant, en live. Je les invite à traverser Relief(s) Cassenti, cet espace que je dessine et qui se dessine pour elles, pour nous accueillir moi, eux, le visiteur, le temps du voyage, de ce présent partagé qui nous monte au corps, qui nous assouplit, mes amis, complices, témoins réciproques de notre vie, partenaires de pensée, de joie(s).

J’écris mes scènes vivantes en les dessinant. La présence singulière et le corps de mes complices sont invités à les traverser. Je modèle des objets massifs en céramique, en plâtre, aux reliefs archaïques, prothèses corporelles qui prolongent en live la représentation de mon corps mouvant. Maya Arbel, Irena Andreeva, Naomi Shka incarnent également mon geste lors de nos pratiques performatives.

Sarah Cassenti


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