« J’ai grandi dans une famille de cinéastes. Je suivais donc mes parents sur les tournages, ils étaient très occupés et moi libre de mes déplacements. Je pouvais aller d’un endroit à l’autre : regarder les chevaux arriver, les armures briller… J’écoutais le « silence, on tourne » que mon père prononçait et qui signait la puissance de ma liberté. Je passais dans les loges alors que tout se jouait dehors, je sortais ensuite, grimpais sur les ruines du décor, munie de ces différents paysages sensibles en expansion simultanée en moi. C’est ce Kinema de mon enfance que je porte en moi, ce mouvement, ces espaces sensibles en expansion, que je continue à fabriquer aujourd’hui, quand on m’y invite. » sc
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I grew up in family of filmmakers. I therefore followed my parents on shootings, they were very busy and I was free to move… I could go from a place to another : looking at the horses coming, the armors shining… I listened to the « Quiet, we’re shooting » my father pronounced, signing the strength of my freedom. I dropped in the backstage whereas everything was running outside. I then poped out, climbing the ruins of the setting with those different sensitive landscapes simultaneously in expansion inside me. It is this Kinema of my childhood that I carry, this motion, those sensitive spaces in expansion and the move of the bodies passing though that I keep producing today when I’m invited to. The gesture and the ceramic site « the mark of the emotions in the body », my mother as repeatedly told to my tender infant ears stories about her insite land, my imaginary travelled with that. I’m raising this landscape within my ceramics. In the places where I’m invited to perform, I mark the spaces with those signs. So the spaces become a bodyland in which the visitor and my conspirators can commit there own body and the move of their proper thought. sc
DIM29JAN23 entre 15h et 18h • Scène-vivante Corps Etoile imaginée par Sarah Cassenti. Durée 14 min +
En présence spéciale de * – Style Evora Lira – Sound S. Perrin.
Sarah Cassenti x Bodygirl.
Vidéo : présence spéciale de Pascal le Gallois / Nönude, Thomas Laroppe / Nönude, Bodygirl / Egon.a. Glitch par Systaime. 2020/2023.
All Beauty Must Shine! Corps étoiles * * *
J’édite une nouvelle scène-vivante (mon expression ne passe pas par la performance, je ne peux répondre de la manière souhaitée au sujet proposé), J’imagine des scènes-vivantes avec mes complices depuis 2009 ou des Nö-actions depuis 2002 via les idiotes, ensemble avec Hélène Defilippi. Nous travaillons par le vivant, par le singulier, avec le contexte et la réalité qui nous traversent à ce moment-là. Lors de la manifestation PS, je réédite simplement le process, celui qui est à l’œuvre lors de mes scènes-vivantes. Ici, je prolonge le destin de Bodygirl, je pars d’un dessin réalisé tantôt, j’invite et j’entoure les gestes de JaneB, magnétique, premiers pas au Générateur et prêt à mouvementer ce temps-là avec moi. Dix minutes ne me suffisent pas, alors je choisis que les temps se superposent, deux scènes-vivantes se déroulent en accord et en simultané, les pistes sons se superposent ainsi que les temps capturés dans la vidéo de différentes scènes et de différentes pistes sonores.
Novembre 2022 parution @ Les presses du réel ::::> Hors série les idiotes • revue 591 dirigée par Jean-François Bory, les presses du reel ** * Les idiotes, entre 2002—2022, “ to be continude ” *) * * * Humaines et brillantes, Sarah Cassenti & Hélène Defilippi.
Numéro hors-série consacré aux actions à la fois simples et spectaculaires du groupe d’artistes femmes « Les idiotes » (Hélène Defilippi et Sarah Cassenti) : « présence, matérialité du corps la plus crue, la plus nue qui s’objective en acte et se concrétise comme forme ».
Ce numéro de la revue 591 est consacré aux « Idiotes », un groupe d’artistes femmes « humaines et brillantes », sous forme de montages photos couleurs, suite de « Nö-Rencontres » au Lieu des Idiotes à Paris, de « Nö-Actions » à la galerie Metropolis à Paris, au Générateur à Gentilly ou à La Ciotat, d’« Hommages » à Michel Journiac et à Pierre Molinier. Jeux avec le langage aussi, comme ce « Chiennes en Larme Blanche », arme blanche comme les lames de ces couteaux dont elles jouent. Nudité qui n’est plus possible sur les réseaux sociaux, et qu’elles assument dans la rue lors de cette « Nö-Action Cheyennes » devant la galerie Satellite à Paris. Le groupe a été créé en 2002, au départ une rencontre autour de l’album « The Idiot » d’Iggy Pop (avec David Bowie), qui pose les bases de ce qui sera la Cold Wave, en littérature Yves Adrien et la culture Novö. Selon le philosophe Clément Rosset dans Le Réel, Traité de l’idiotie, « idios » en grec signifie « ce qui est seul dans son espèce », on peut donc parler d’idiotie du réel, un réel sans un autre monde comme celui des Idées chez Platon. Nudité et cruauté du réel qu’illustrent ces deux lames qui s’affrontent.
Après 291 (en 1915), la revue de Marcel Duchamp, après 391 par Picabia (1917), puis 491 (1946) par Michel Tapié, aujourd’hui paraît 591, revue d’avant-garde de poésie visuelle et expérimentale inspirée de Dada et Fluxus dirigée par Jean-François Bory, revue tout aussi inventive, insolente, immédiate et historique, pleine de nouvelles créativités autant que de dossiers mémorables.
Lors de Egon.a ( Deux enfants sous la pluie ) : SAM05NOV2022 ★ Zoom World Wide Love
Citation La Chanson de Roland, film de Michèle Mercier et Frank Cassenti, mes parents ; j’avais 3-4 ans sur le tournage. A mon tour, lors d’Egon.a ( Deux enfants sous la pluie ), je constitue au cours d’Egon.a des oriflammes, je déchire les tissus, le son déchire l’espace sonore de la diffusion, j’assemble les bouts de tissus au bout des longs manches de mes pinceaux. je m’en servirai ensuite pour peindre au sol, ce qui dans le cadre, laissera percevoir les drapeaux s’agiter et moi courbée (Courbet, L’Atelier du peintre et Caillebotte, Les raboteurs de parquet !). Des fenêtres du zoom sont retro-projetées sur mon mur d’atelier. L’ombre des oriflammes s’incrustent dans l’images des intervenants, (Pascal le Galois jouant avec les masques numérique des présidents Putin, Macron Obama, Biden) et de Parya Vatankhah performant au sujet de son pays et pour la liberté des femmes iraniennes FemmeVieLiberté. Je découvrirai que mes tissus ont la couleur du drapeau de l’Iran. Je suis en train de peindre en culotte noire, l’image de mes fesses, apparaissant en mouvement dans la fenêtre Zoom et dans le prolongement visuel, en abîme, Parya et les femmes oppressées dans son espace à elle. Le vocabulaire des croisades, les chevaux, les voix des comédiens, Serges Merlin, Pierre Clémenti résonnent autour de moi. Moi, adulte, je me balade à nouveau sur les collines de mon enfance, mais là, avec mes jeux d’adulte. Je joue, sérieusement, comme je l’ai toujours fait. La Chanson de Roland que je n’ai jamais regardée en entier fait partie des mes litanies. J’entends les mots et les voix depuis toujours, récemment j’ai pu lire une version de la chanson à mon fils et je découvre que ces mots qui trottaient depuis toujours en moi et qui ont cheminé jusqu’à aujourd’hui proviennent des paroles. Sarah – Saragosse – sarrasins ••
Egon.a a de nouveau émis le Samedi 5 novembre • de 18h à 1h du matin ★
Nous nous sommes rejoints par Zoom et à l’espace d’art et de création XSkills, 27-29 rue de la Fraternité, 93170 Bagnolet et à A.Polina •
Le Coming in — Coming out • j’accueille avec XN Borloz les personnes souhaitant entrer dans le Zoom : Intel.le Admettre ◊ OK/NO. et je fais entrer dans mon espace les différentes scènes des complices en retro-projection. Je reçois dans la seconde pièce Mattéo Vergnes qui performe en direct à côté.
+ Mise en abîme de ma fenêtre se répétant tel un tunnel à l’infini car l’Eros est une douceur éternam • le va-et-vient des pairs érotiques Molinier & Bataille & Klossowski.
//// Le diaporama comprend le dessin (170×150 cm) de Parya Vatankhah réalisé avec les pinceaux oriflammes au cours de l’Egon.a ( Deux gamins sous la pluie ) SAM5NOV22 entre 18h et 1h du matin.
Numéro consacré à Éclat éclair de Costis, son dernier poème, « un essai de transcription typographique de la foudre, avec l’utilisation d’un certain aléatoire dans l’apparition des mots sur la page », avec deux textes de Pierre Restany.
Editée par Jacques Donguy, Sarah Cassenti et Jean-François Bory, Celebrity Cafe est une revue littéraire au sens artistique du terme, ancrant la création d’aujourd’hui – en poésie, en musique, en danse, dans les arts plastiques et les pratiques intermedia – dans les avant-gardes du début du XXe siècle.
La Venus aux Chiffons de Michelangelo Pistoletto, performance au Domaine de Peyrassol • Par Sarah Cassenti, Léonie et Mélissa • Captation Sandrine Clauzure • Mardi 19 juillet 2022 à 18h30. La première performance de la Venus aux Chiffons a eu lieu au Moma par la femme de M. Pistoletto.
w/ Léonie
Venere degli Stracci, La Venus aux Chiffons de Michelangelo Pistoletto (1967) • Galerie de Peyrassol, 2022